5 Août 2013
Pointe Nord de la Croix d’Armorique, Roscanvel est une presqu’île au sein de la Presqu’île de Crozon. Roscanvel c’est : la mer, 16 kilomètres de côtes, la nature sur 907 ha.
Du XVIIe au XXe siècle avec ses forts de Vauban ( la batterie basse) par Napoléon III (le Fortin), par la troisième république ( les casemates ) les allemands ( les batteries anti-aériennes).
Ile des Morts ( Anc. Poudrières) et Ile Trébéron (Anc. Lazaret). Accés interdit, son protection de L'Ile Longue.
L’île Trébéron et l’île des Morts
Vues de Roscanvel, l’île de Trébéron et l’île des Morts semblent deux gros rochers jetés dans la baie. Aujourd’hui abandonnées et silencieuses, les deux îles ont pourtant connu une histoire passionnante qu’attestent les bâtiments qu’elles portent encore.
Sur Trébéron, la Marine établit en 1690, un lazaret pour arrêter les épidémies qui menaçaient les escadres de Louis XIV. Trébéron devint ainsi l’île de la quarantaine pour les navires suspects de contagion. Peste, fièvre jaune, typhus, choléra, scorbut : chaque épidémie rappelle les tragiques étapes des expéditions maritimes qui eurent Brest comme port de départ.
On soignait sur Trébéron, on enterrait sur l’île des Morts qui y gagna son nom. Lazaret, hôpital mais aussi prison, Trébéron, dans les périodes troublées, accueillit également les forçats enrôlés par Hoche avant l’expédition d’Irlande (1796) ou les communards en 1871. A partir de 1808, l’Empire donna une nouvelle destination à l’île des Morts qui devint la principale poudrière du port de Brest.
Faire la quarantaine et faire la poudre : ces deux expressions résument toute l’activité de nos deux îles pendant deux siècles. À la fin des années 1960, les îles entrent dans le périmètre de protection érigé autour de l’Île Longue, et sont interdites d’accès.
Aujourd’hui elles sont entretenues par la Marine, en partenariat avec le Conservatoire du littoral, dans l’optique d’une éventuelle mise en valeur des vestiges. Par ailleurs, la faune y a pris ses aises, et les îles sont devenues le repaire de multiples goélands, mouettes, et autres cormorans.
La Pointe des Espagnols
Constituée d’une falaise de plus de 60 mètres de hauteur, elle offre un promontoire, qui découvre le Goulet, Brest la blanche et le port militaire, la Presqu’île de Plougastel et son célèbre pont, la Pointe d’Armorique, le rivage de Lanvéoc dominé dans le lointain par le Menez-Hom, les îles Trébéron et des Morts, embossées dans la baie de Roscanvel.
La Pointe des Espagnols tire son nom d’une célèbre bataille qui se déroula au printemps 1594 où une armée composée de pas moins de 3 000 Français , 2 000 Anglais, 300 arquebusiers à cheval et 400 gentilshommes, vient bloquer et attaquer le fort tenu par 400 Espagnols munis de canons et commandés par Don Thomas Praxede. Ce n’est que le 18 novembre que l’assaut final submerge le fort, tous les Espagnols sauf 13 sont tués. Le Fort fut rasé, et c’est depuis cette date que la pointe prend le nom de Pointe des Espagnols.
Il ne reste plus aucune trace de ce fort, mais la pointe, hautement stratégique, fut aménagée par Vauban ( la batterie basse) par Napoléon III (le Fortin), par la troisième république ( les casemates ) les allemands ( les batteries anti-aériennes)… La route côtière qui longe le goulet offrira donc de magnifiques points de vue.
Vue, entre l'Ancien Fort de Kerviniou et l'Ilot des Capucins. ATTENTION DANGER NE PAS S'APPROCHER DU BORD.
Entrée du Goulet de Brest. Les militaires assurent la surveillance et la sécurisation des approches de l'île longue.